Épisode 14 : L’Avenir est dans le pré

DESCRIPTION DE l'ÉPISODE

En 1980, 8% des actifs étaient des agriculteurs. Aujourd’hui ils ne sont plus que 1,5%, et leur nombre continue à diminuer. Vue comme une profession difficile et peu rémunératrice, l’agriculture attire peu les jeunes générations, alors même que ce secteur se trouve au croisement de plusieurs enjeux essentiels pour notre avenir collectif.

Par ses modes de production, l’agriculture intensive est à la fois très dépendante des énergies fossiles, et très impactante pour l’environnement : émissions de GES, destruction des sols et de la biodiversité, déforestation… autant de conséquences néfastes qui alimentent aujourd’hui un « agribashing » de plus en plus radical.

Pour autant, le secteur agricole peut aussi jouer un rôle essentiel dans la préservation du vivant : par son potentiel de captation carbone (dans les prairies et les forêts), de production d’énergies renouvelables (méthanisation, énergie solaire et éolienne), d’amélioration du cycle de l’eau, de regénération des sols, etc.

Mais tout cela nécessite un changement radical des modes de culture, dopés depuis l’après-guerre aux intrants chimiques (donc produits avec des énergies fossiles) et aux machines infernales.

Peut-on imaginer que le secteur agro-alimentaire industriel devienne agro-écologique suffisamment rapidement, tout en assurant un revenu décent aux producteurs et l’autosuffisance alimentaire de la France ?

Florent Guhl, ancien patron de l’Agence Bio, souligne dans cet épisode les défis que le secteur doit relever pour réussir cette transition à un rythme compatible avec les exigences du changement climatique. En particulier, la chaîne logistique qui assure aujourd’hui l’approvisionnement de nos commerces alimentaires (pour ne pas dire « supermarchés ») doit être profondément repensée, et la répartition de la valeur entre producteurs, transporteurs, transformateurs et distributeurs doit être entièrement revue. Il en va non seulement de notre souveraineté alimentaire, mais aussi de notre santé collective et, bien sûr, de notre environnement !